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Être

Enthousiasme

Le mot « enthousiasme » vient du grec et se décompose ainsi : én (dans) et theos (dieu), autrement dit, possession par la présence d’un dieu. Donc, lorsque nous sommes transportés d’enthousiasme, cela signifie que nous sommes reliés à ce qui fait que nous sommes vivants. Il me semble que c’est de bon augure…

Selon les définitions que je trouve, l’enthousiasme, aujourd’hui, signifie : émotion puissante qui s’empare de quelqu’un, exaltation, élan démonstratif, se manifeste par des signes extérieurs d’admiration, de contentement, d’excitation, force naturelle ou mystique qui pousse à créer ou à agir avec ardeur et dans la joie, émotion extraordinaire de l’âme que l’on suppose être l’effet d’une inspiration….

Je ne m’étonne plus, en lisant tout ceci, que l’enthousiasme soit aussi peu encouragé de nos jours. En effet, dans notre société, dès que nous montrons une forme quelconque d’exaltation, d’émotion trop vive ou que l’on parle d’âme, cela effraie. Je vois presque l’entourage tendre à quiconque oserait manifester un peu trop d’enthousiasme une pilule de Ritalin ou un calmant… L’on se doit d’être calme en toute circonstance, maitre de nous-même, mature…

Que nenni ! Je choisis de vivre ce qui me fait vibrer. Je veux m’adonner, à chaque instant possible, à cette émotion vive et positive, à cette faculté qui surexcite mon esprit. Car, c’est bien de cela qu’il s’agit. En tentant d’aseptiser l’environnement au complet, on coupe les personnes d’une source incomparable d’optimisme et de bienfaits pour tout l’organisme.

« L’enthousiasme génère un processus en chaine d’énergie positive et puissante qui pousse à croire en nos projets et nous stimule dans l’action et dans la persévérance jusqu’à la réussite du projet !

(…) C’est le moteur de toutes les découvertes, de toutes les plus belles réalisations que l’humanité ait pu engendrer. Si l’homme n’avait pas cru dans son rêve d’un jour pouvoir voler, l’avion n’existerait pas. » (Source d’Optimisme. (2011). L’enthousiasme : qualité ou défaut ? Michel Poulaert.)

Mon enthousiasme fait penser que je suis une illuminée ? Eh bien soit ! Je m’assume. Quant à moi, lorsque je vois le titre de cet article de Michel Poulaert, où l’on se demande s’il s’agit d’une qualité ou d’un défaut, je me dis que l’on marche réellement sur la tête.

L’enthousiasme n’est ni plus ni moins que l’engrais qui fait se développer le cerveau. Il est, selon le Professeur Gerald Hüther, neurobiologiste allemand, « le véritable moteur de l’apprentissage et du développement cérébral. » Voici ce qu’il en dit : « Entre vingt et cinquante fois par jour, le petit enfant vit un état de grand enthousiasme. À chacun de ces moments, les centres neuro-émotionnels s’activent. Les cellules nerveuses qui y sont logées possèdent de longs appendices s’étirant à travers toutes les zones du cerveau. Aux extrémités finales de ces appendices se déverse alors un cocktail de neurotransmetteurs. Ces composés chimiques conduisent les cellules nerveuses nouvellement connectées à produire certaines protéines. Ces protéines, bien déterminées, permettent la croissance de nouveaux appendices, la création de nouveaux contacts neuronaux ainsi que l’établissement et le renfort des connexions fraichement activées au moment où nous résolvons un problème particulier ou relevons un nouveau défi.

Chaque petite tempête d’enthousiasme met en œuvre une sorte d’autodoping cérébral. Ainsi sont produites les substances nécessaires à tous les processus de croissance et de réaménagement des réseaux neuronaux. C’est ce qui explique pourquoi nous progressons si rapidement dans ce que nous faisons avec enthousiasme. Car c’est aussi simple que cela : le cerveau se développe précisément là où il est utilisé avec enthousiasme. »

Pour finir, il est vrai que, dans notre société, et à cause de notre culture, c’est l’effort qui est valorisé. Ce qui est obtenu sans effort est dénigré. Je n’ai rien contre l’effort, mais je préfère la pensée chinoise à ce sujet : « Les grands bonheurs viennent du ciel, les petites joies viennent de l’effort. » Pour moi, il est clair que l’enthousiasme existe pour une bonne raison.

juillet 2018

Je reprends contact avec mes talents

Je les laisse provoquer mon ENTHOUSIASME

Ce qui me permet d'apprendre vite et facilement

Ce qui m'apporte des compétences

Ce qui comble des besoins dans ma société

Ce qui intéresse un employeur ou une clientèle

Ce qui entraine une prospérité suffisante

Accomplissements qui me donnent confiance en moi

De quoi résulte un bienêtre

Qui rayonne sur mon entourage

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Ikigaï

C’est Idriss Aberkane que j’ai entendu, la première fois, en parler.

Il existe plusieurs définitions sur cette philosophie japonaise allant de la « mission de vie » à la « raison d’être ». Ici, il est question de trouver un domaine, un espace, un sujet dans notre vie qui nous apporte une sorte de plénitude. Il s’agit d’un champ d’activité où chacun trouverait son propre épanouissement, l’intégralité de son être. Être pleinement soi, sans artifice ou sans faux-semblant; ça vous dit?
 

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Dessin Christelle Lafourcade

Ne vous y trompez pas. Ce dessin aussi coloré et aussi facile à saisir intellectuellement soit-il ne reflète pas la difficulté qu’il y a, pour la majorité d’entre nous, à trouver ce fameux ikigaï.

J’en attribue la responsabilité à l’éducation délibérée que nous avons reçue. On nous a appris à nous conformer à des règles, à faire comme les autres, à vénérer des modes et à suivre des « experts » tous formatés par les mêmes croyances. Tout cela ne nous aide pas à nous distinguer. Or, c’est bien de cela que l’on parle ici. L’ikigaï ne réside QUE là où nous sommes particuliers, chacun·e d’entre nous. Parce que nous sommes tou·tes différent·es, hein? Non, je le dis pour ceux·elles qui ne l’avaient pas encore réalisé. Et il·elle·s semblent nombreux·ses. Je le répète : nous sommes tou·tes différent·es. Nous ne naissons pas avec les mêmes talents, les mêmes envies. Nous ne rencontrons pas les mêmes personnes. Nous ne vivons pas les mêmes expériences. Nous ne sommes pas choqués par les mêmes tragédies. Nos sens ne sont pas exactement développés de la même façon. Nous n’apprenons pas de la même manière… La liste est longue de ce qui fait nos différences. Et je ne parle même pas de culture!

L’ikigaï, au risque de me répéter, ne se situe QUE là où une personne est unique. Et les malêtres de se retrouver en dehors de l’ikigaï sont, eux aussi, uniques. Et c’est là où se trouve la difficulté. Je ne peux copier sur personne. Je ne peux pas demander à ma personne de référence primaire ce qu’elle en pense, ni me baser sur son expérience. L’ikigaï se trouve à l’intérieur de moi. Je pourrais chercher partout sur Internet – et l’on y trouve de nombreux sites qui en parlent, c’est bien une mode en ce moment – je n’y trouverais pas MA réponse.

Il va falloir que je fouille en moi, que je remue mes souvenirs, même ceux qui ne me satisfont pas – et, dans ma culture, ces derniers prédominent –, il va falloir que je gratte au plus profond de moi-même. Il va peut-être me falloir de l’aide. Et du temps. Ce n’est pas une recette magique ou un miracle comme je le lis. L’ikigaï est tout simplement l’expression exotique de ce que tout le monde cherche et dont toutes les religions ou spiritualités font écho : le bienêtre – pour ne pas dire le bonheur. Et, comme dans toutes ces philosophies/religions/spiritualités, ce bienêtre, cet épanouissement, cette réalisation – donnez-lui le nom qui vous convient – ne se situe pas dans l’environnement et il ne faut pas avoir fait de longues études pour le trouver. Il faut faire silence en soi, faire taire les croyances inculquées, être honnête envers soi-même, et ce n’est pas forcément le plus facile.

Pas le plus facile, parce que, vous pensez bien, si l’on savait ce qui nous fait briller, ce qui nous fait exprimer notre plein potentiel, on n’aurait pas besoin d’un concept éclairé par le Soleil levant pour le faire, on n’aurait pas besoin de nous faire croire que la découverte de l’année provient du Japon. Si l’on est honnête envers soi-même, on sait tou·tes que notre propre voie/voix est la clé. Mais, cela isole. Et donc cela fait peur. Ce qui ne simplifie rien, encore une fois.

Lorsque chacun osera être soi-même, et je ne parle pas que de beauté, ce sera plus facile d’accepter que les autres soient différents et ce sera plus facile d’accepter nos propres différences. Vouloir à tout prix faire partie d’un groupe, quel qu’il soit, a, justement, un prix : la perte de soi-même et l’impossibilité de trouver son ikigaï.

Est-ce dramatique? Chacun jugera selon ses croyances.

aout 2018

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Talents

Tout le monde a des talents.

Pourquoi ne les voit-on pas?

L’humain se rappelle plus facilement le négatif. Racontez-moi trois histoires qui vous viennent en tête sans réfléchir. Souvent, majoritairement, il s’agit de nouvelles négatives.

De plus, nos propres talents sont des éléments que l’on croit faciles, puisqu’ils le sont pour nous. Ce sont des états normaux dans notre quotidien. Il s’agit de quelque chose que nous pensons exister chez tout le monde ou que nous pensons devoir exister chez tous.

Rien de plus faux.

Myriam est d’une persévérance incroyable.

Chantal possède une mémoire visuelle bluffante.

Lise offre un accueil chaleureux et souriant comme j’en ai rarement vu.

Essayez de voir vos bons côtés, ils sont magiques et inestimables.

 

Stéphane Soucy, aout 2018

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Croyancesss

« Changer l’orthographe?! Quel scandale! Ce mot a toujours été écrit comme ça! » Faux! Voici un exemple d’évolution graphique pour un mot difficile à apprendre lorsque l’on veut écrire le français :

au iour de hui, auiourdhui, aujourdhui, auiourdui, au iour de huy, au iour dhui, auiourduy, auiourdhuy, aujourd’huy, aujourdhui, aujourdui, au jourd’huy, au jourd’hui.

De quoi est-ce que je parle ici? Je parle de ce que l’on croit chaque jour, chaque minute de notre vie. De ces croyances qui nous limitent à chaque instant et qui nous empêchent de nous débarrasser de ces carcans sans lesquels nous pourrions nous exprimer avec joie.

Vous pensez ne pas avoir de croyances? C’est ce que vous croyez! Ha!

Depuis trois ou quatre générations, on tente de faire entrer dans les cervelles humaines qu’il n’y a qu’à l’école que l’on apprend ce qui est nécessaire à une vie qui a du sens. Faux. Et des milliers de générations avant 1882 pourraient en témoigner.

En Australie, on prend pour une impolitesse impardonnable de couper sa nourriture avec le couteau dans la main droite et de le transférer dans la main gauche de manière à porter la nourriture à sa bouche avec la fourchette dans la main droite. Ne riez pas. En France aussi, on en a des croyances du même acabit : combien d’enfants sont repris par leurs parents parce qu’ils osent poser leurs coudes sur la table en mangeant?

En matière de croyance, la santé n’est pas la dernière visée. L’effet placébo, cela vous dit quelque chose? Si le médecin dit à son patient : prenez ceci et vous vous sentirez mieux. Il y a de fortes chances pour que ce soit le cas. Maintenant, si le médecin dit : « Je vous donne ce médicament, mais je doute qu’il fasse effet. » Quel résultat le patient aura-t-il avec ce médicament? Mmmh?

Si je crois au pouvoir régénérateur du corps lorsque celui-ci est placé dans certaines conditions que je crois saines, ne doutez pas que c’est possible. Si je crois que l’on peut vivre une longue période sans manger ni boire, j’en aurai la preuve. Car, si je fouille, bien d’autres l’ont déjà fait à travers l’histoire humaine et le nombre d’animaux qui le font chaque jour en hibernation ou en estivation est impressionnant! On appelle cela le jeûne et il est pratiqué depuis la nuit des temps dans toutes les cultures.

Si, depuis des années, une personne de mon entourage me dit : « Tu n’es qu’une bonne à rien! » et si je me retrouve dans une situation où je commets une erreur, je me dirai : « Untel avait raison, je ne suis qu’une bonne à rien! » et je cesse de tenter. Si, au contraire, l’on m’a toujours encouragée à croire en mes capacités, lorsque je ferai une erreur, je vais me chuchoter : « Je sais que je peux y arriver. » Croire en soi s’apprend aussi.

Imaginons un adulte qui se penche vers son enfant pour lui dire : « Impossible! Tu ne peux pas être à la fois luthier, dinandier, conférencier, guitariste, écrivain et, en plus, participer à des recherches en neurologie! » Demandez donc à André Stern.

Un autre exemple, parce que cela m’amuse. « Tu ne peux pas être champion de chachacha, acteur, réalisateur, scénariste, producteur, philosophe, écrivain, enseignant, chorégraphe de combats, cascadeur, maitriser la boxe, le karaté, la lutte, le judo, le jujitsu et créer ta propre forme d’art martial. » Bruce Lee, lui, l’a cru.

Évidemment, je prends des exemples extrêmes, mais c’est pour que vous compreniez que l’on peut être astronome, guérisseur et musicien si cela nous chante. Seule la croyance que c’est impossible s’y oppose.

Est-ce que l’on peut changer ses croyances? Eh bien, oui. C’est une question de choix. Nous pouvons choisir à tous les coups. « Mais, je ne peux tout de même pas arrêter de travailler, j’ai besoin d’argent! » Tout dépend de quelle situation est la plus éprouvante pour vous. Des tas de personnes l’ont fait avant vous, seules, en couple, en famille. Elles ont laissé derrière elles une soi-disant sécurité, un confort qu’elles payaient de leur santé mentale, pour une situation plus simple pour elles, mais dans laquelle elles se sentaient bien. La seule différence réside dans le choix. Elles ont pris un risque, elles ont préféré être vues comme des marginales que de grossir encore un peu plus le troupeau de ceux qui meurent à petit feu dans un emploi abrutissant, démoralisant, inutile, voire destructeur.

La pensée humaine peut tout

Dans les années 50, un bateau conteneur anglais transportant des bouteilles de Madère en provenance du Portugal débarque en Écosse pour livrer sa marchandise.

Un marin s’introduit dans le conteneur de réfrigération pour vérifier s’il ne reste plus rien à livrer. Nul ne sait qu’il est entré et on referme la porte du conteneur alors que l’homme est encore à l’intérieur. Il tambourine sur les cloisons, mais personne ne l’entend et le bateau repart pour le Portugal.

Le marin trouve de la nourriture dans ce lieu, mais il sait qu’il ne pourra pas survivre très longtemps dans cette chambre froide. Il a pourtant la force de saisir un morceau de métal et il grave heure après heure, jour après jour, le récit de son terrible martyre. Il énonce avec une précision scientifique son agonie : la façon dont le froid l’engourdit, dont ses doigts et ses orteils gèlent, dont son nez se transforme en pierre insensible. La morsure de l’air réfrigéré devient une véritable brulure, son corps qui, peu à peu, devient un gros glaçon.

Lorsque le bateau jette l’ancre à Lisbonne, on ouvre le conteneur et on découvre l’homme mort de froid. On lit son histoire gravée sur les murs. Toutes les étapes de son calvaire y sont décrites avec force détails. Mais le plus extraordinaire n’est pas là. Le capitaine examine le thermomètre du conteneur frigorifique. Il indique 20 °C. En fait, le système de réfrigération n’avait pas été activé pendant tout le trajet du retour.

L’homme est mort de froid parce qu’il croyait que le système de réfrigération fonctionnait et qu’il s’imaginait avoir froid. Seule son imagination l’a tué.

Le livre secret des fourmis : Encyclopédie du savoir relatif et absolu. Bernard Werber.

 

« Mais, il faut un diplôme pour traduire un livre! » Croyance.

« Mais, il faut bien qu’il ait le bac pour s’en sortir dans la vie! » Croyance.

« Si je suis gentil, les autres profiteront de moi. » Croyance.

« Je suis malade, c’est normal, c’est la vieillesse. » Croyance.

« Il faut trois repas par jour pour être en bonne santé et plein d’énergie. » Croyance.

« Nous sommes en démocratie. » Croyance. (dêmokratia = gouvernement par le peuple…)

« Mais, je ne peux pas soulever ce frigo! Je suis une fille! » D’abord, à 25 ans, tu n’es plus une fille, ensuite… passe-moi ces sangles, je vais te montrer MA croyance.

« À l’école, plus de 30 % des élèves échouent. Mais, c’est un mal nécessaire. » Je n’y crois pas.

Que se passerait-il dans ma vie, si je me mettais à choisir les croyances qui me font l’améliorer? Bien sûr, il faut d’abord que je les débusque, ces croyances. Pour cela, je dois être attentive à mes réflexes, à mes pensées, à mes actes, à ce que je n’aime pas autour de moi, à ce que les autres me renvoient en miroir… C’est MA responsabilité.

« Si cela me tente, je PEUX traduire un livre en allant chercher les connaissances qui me manquent. » C’est la croyance que je choisis.

« Mon corps est intelligent. Si je lui en donne l’occasion, il se débarrasse de ce dont il n’a pas besoin et il s’occupe lui-même ce qui fonctionne mal. » C’est la croyance que je choisis.

« Ma loyauté s’applique d’abord envers moi-même. » C’est la croyance que je choisis.

« C’est possible. » C’est la croyance que je choisis.

Voir l'arbre des futurs possibles de Bernard Werber auquel n'importe qui peut contribuer.

 

« TOUT est une question de choix, y compris la manière dont je vis un évènement. » C’est la croyance que je choisis.

aout 2018

Zone de confort
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Là où la magie opère
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Victime

Nous aimons être victimes. Parce que cela signifie que nous sommes dans le camp des gentils. Inconsciemment. La plupart du temps.

Ce qui est pratique et confortable, c’est de croire que tout ce qui m’arrive de désagréable provient de l’extérieur. Car, si c’est extérieur, je ne peux rien y faire, « C’est comme ça. » Par contre, si je m’aperçois que cela provient de mon intérieur, alors j’en suis responsable et là, c’est difficile à admettre.

La sincérité demande beaucoup d’efforts. Il est bien plus facile de s’abandonner aux idées de masse, à ce que d’autres ont établi comme des Vérités Universelles. Pas besoin de réfléchir, pas besoin de se confronter, pas besoin de convaincre, pas besoin de se battre. Pas besoin de vivre?

Être sincère envers soi-même et devant quiconque est beaucoup plus risqué. Cela suppose la possibilité d’un rejet. Et comme la masse, c’est les gentils, cela suggère la possibilité de se retrouver catapulté dans le camp des méchants qui troublent la paix sociale (pourtant tout à fait factice).

 « Pourquoi se ment-on? Parce qu’on souhaite avoir raison. On ne souhaite pas découvrir la Vie, comprendre les liens, vivre la Vie, on souhaite avoir raison. C’est le plus important : être dans le camp des gentils. Si j’ai raison, je suis dans le camp des gentils.

Le camp des gentils, c’est le camp des vainqueurs. C’est dû à un paramètre très simple : lorsque je suis victime, je suis gentil. Voilà pourquoi on veut rester victime. Pourquoi? Qui sont les méchants? Les bourreaux. Donc, dès que je suis victime, je suis forcément gentil, donc je ne veux pas reprendre ma puissance, reprendre les rênes de ma vie, cesser d’être victime (…). Et qui m’a dit ça? Walt Disney.

Notre génération a grandi en recevant ce message : c’est très simple, il y a deux camps, les gentils et les méchants. Les gentils sont victimes des méchants. Si tu es victime, tu es gentil. (…)

Dans notre société, c’est ainsi. Regarde qui nous adorons. Un type cloué sur une croix. La victime ultime. Tu veux être dans le camp des gentils? Tu es dans le camp du Christ. Or, pour pouvoir tendre la joue, il faut un bourreau pour te mettre un coup. (…) l’homme de demain, c’est “l’homme debout”, celui qui est parfaitement capable d’accepter d’être le créateur de son expérience, puisqu’il ne crée pas la matière, mai le “ressenti” qu’il a face à la matière. »

Lopvet F. (2017). Un homme debout. Atlantes

Pas convaincu? Examinons des contextes parfaitement banals et qui se déroulent partout chez nous et alentour.

Ici, les membres d’un couple qui s’engueulent et s’humilient réciproquement depuis au moins 40 ans. Chacun, dans son coin, ils se plaignent de l’autre à tous ceux qui veulent bien les écouter. Mais, ils n’esquissent aucun geste pour améliorer la situation. Peur? Ou bien être victime est-il si confortable? Plus facile, si vous voulez.

Là, cette dame qui est terrorisée à l’idée de ne plus être attirante. Elle porte des chaussures à talons qui provoquent des ognons extrêmement douloureux. Elle subit une opération, ce qui la place en arrêt de travail et l’immobilise pendant 14 jours. Elle s’en plaint. Elle raconte son calvaire dans les moindres détails encore et encore. Mais que fait-elle dès qu’elle en a l’occasion? Elle s’empresse de rechausser ses talons hauts de peur de ne plus plaire.

Là-bas, un homme de 30 ans à qui son médecin s’adresse en ces termes : « Vous avez le dos fini d’un homme de 80 ans. » Cela l’inquiète bien sûr. Il raconte à son frère qu’il a pris « une sacrée claque » en entendant cela. Pourtant, il ne change rien à ses habitudes de vie de peur de perdre sa maison ou pire, sa réputation d’homme fort.

Ailleurs, il y a cette dame qui se met en couple avec un con. Elle s’en aperçoit et se sépare. Non sans avoir copieusement partagé ses malheurs avec son entourage. Elle trouve un autre compagnon qu’elle déclare être l’opposé du premier. Puis, après quelques semaines, elle s’aperçoit qu’il en est, au contraire, l’exacte réplique. Puis, l’histoire se répète une troisième fois. Le point commun à toutes ces histoires amoureuses : c’est elle.

À un autre endroit, ces collègues de travail qui se saluent le matin. « Comment ça va? » « Comme un lundi. » Phrase anodine? Humour? Non. Victimisation. D’ailleurs, dans la même entreprise, il y a la secrétaire qui passe ses journées à se plaindre des mêmes problèmes aux 60 autres membres de l’équipe et qui le fera encore pendant 10 ans jusqu’à sa retraite.

En famille, ce n’est pas mieux. Untelle explique la complexité de son état financier en parlant à autrui de ce que sa fille de 28 ans lui coute. Elle est si gentille. Elle lui paie ses études (plusieurs maitrises d’affilée). Elle en paie d’ailleurs tous les frais. Elle lui paie le loyer d’appartement. Elle passe une grande partie de ses journées de congé à lui cuisiner ses plats parce que, « Sinon, elle ne mange pas. » Elle lui paie les restaurants chics de New York lorsqu’elle l’accompagne en voyage à la demande de sa fille. Vous me direz : qu’y a-t-il de mal à ce qu’elle se plie en quatre pour sa fille qu’elle adore? Rien. Elle fait exactement ce qu’elle veut. Par contre, quand elle vient se plaindre de sa situation financière à sa collègue de travail qui gagne beaucoup moins qu’elle en lui disant « Tu as de la chance de ne rien avoir eu à payer parce que tes enfants sont à l’école primaire. Moi, j’ai eu 500 $ à débourser pour les livres de ma fille. », il m’apparait évident qu’elle cherche une certaine pitié. Ou alors, une valorisation qu’elle ne s’accorderait pas elle-même… Mais, ça, c’est un autre débat.

Et puis, la situation de cet homme qui voit une maladie chronique qui s’installe en lui. Il en a consulté des médecins. Il sait pertinemment qu’il existe d’autres médecines quand la médecine allopathique se révèle inefficace ou aggrave les maux. Mais, il ne les essaie pas. Si c’était aussi facile, cela se saurait! Nous vivons pourtant dans la seule civilisation connue qui ne se préoccupe pas des causes des symptômes de ces maux. En fait, nous les connaissons parfaitement, mais nous voulons continuer à nous adonner à tous ces travers qui nous bouffent la santé et nous préférons abandonner notre pouvoir d’action à des « experts » qui ne savent pourtant rien de nous. Nous préférons rester sur notre clou.

De quoi je parle? De l’histoire de ce chien qui est couché sur un clou et qui en souffre. Pourquoi ne se lève-t-il pas pour se coucher ailleurs? Parce que, s’il bouge, il a encore plus mal…

Quand toutes ces personnes se plaignent. Sont-elles en mode recherche de solutions? Examinons cela avec l’exemple du film Oui, mais… dans lequel Gérard Jugnot interprète le psychologue Erwan Moenner qui nous livre un bel exemple d’un « petit jeu psychologique » auquel nous avons TOU·TES l’habitude de jouer. Le jeu du oui, mais… Voici le décor : deux jardiniers sont à l’œuvre dans un parc et l’un d’eux, appelons-le Georges, s’adresse à l’autre, nommons-le Albert.

Georges : T’as de la chance de pouvoir aller au cinéma. Parce que, moi, avec Adélaïde…

Albert : T’as pas de babysitter?

G : Les bonnes babysitters ne courent pas les rues.

A : J’en connais une bien si tu veux.

G : Je te remercie, mais, de toute façon, c’est trop cher.

A : Il suffit de laisser le bébé à tes parents.

G : J’aimerais bien… mais, ils s’en occuperaient mal.

A : Il s’agit de le surveiller pendant qu’il dort. T’as qu’à demander à tes parents de venir chez toi.

G : Ouais, c’est vrai. Oui, mais… je suis sûr que ça les embêterait.

A : Qu’est-ce que ça te coute de demander?

G : Je connais la réponse.

A : Ah, bon. Si tu préfères pas aller au cinéma, euh…

: J’te l’ai dit, c’est pas si simple! T’es marrant.

Dr Erwann Moenner : Georges présente un problème, fait croire qu’il est à la recherche de solution mais, dès qu’on lui en propose, il s’ingénie à les dénigrer les unes après les autres. Dans mon métier, on donne un nom aux jeux psychologiques. Oui, mais c’est pas facile. Oui, mais t’oublie que… Oui, j’aimerais bien, mais je ne suis pas si sûr. Oui, mais est un des jeux les plus pratiqués sur cette planète.

En prendre conscience est un bon début, je crois.

L’illusion, le diaballum, c’est de croire que les problèmes viennent de l’extérieur, du hasard, des étrangers, de la météo, de la malbouffe, des gouvernements, des riches… Le problème, c’est qu’alors nous laissons les décisions se prendre par des personnes sans scrupules qui nous dépouillent de tout : santé, éducation, alimentation, environnement…

« Lorsqu’on oublie que l’on est créateur, on devient créature. » Franck Lopvet

Je me suis longtemps questionnée sur les raisons qui font que les informations que l’on nous présente dans les médias sont toujours dramatiques. Un journal qui ne donnerait que des bonnes nouvelles ne gagnerait pas suffisamment d’argent pour de nouvelles parutions. Peut-être que la réponse est là, dans la victimisation. Nous aimons nous voir comme des victimes et nous aimons regarder les autres être victimes à leur tour, comme aux jeux du cirque. Pour se rassurer de bien continuer à être dans le camp des gentils.

En début d’année, j’ai tenté de relever un défi de passer 21 jours (temps nécessaire à l’installation d’une habitude) sans me plaindre. Lorsque j’ai parlé de cela aux gens que j’ai croisés, j’ai observé plusieurs réactions. Certain·es écoutaient poliment. D’autres me montraient clairement que, comparée à ce qu’ils avaient regardé religieusement la veille à la télévision, mon histoire manquait d’intérêt. Il y a celle qui m’a déclaré, en ricanant, qu’elle allait lancer le défi à son mari… Mais, une réaction est sortie du lot, celle d’une dame qui s’est écriée : « Moi, je n’y arriverais jamais! » C’est elle qui a été la plus honnête selon moi. Je n’ai pas réussi ce défi. Se plaindre, être la victime, est une règle sociale. Lorsque l’on discute avec un groupe, il faut faire monter les enchères de la victimisation.

Cela commence tranquillement; une personne lance son petit malheur en pâture aux autres. Quelqu’un le récupère en racontant que son malheur est un peu plus gros et cela se termine par la personne qui cite le plus gros drame dont il se souvienne à ce sujet. Nous repartons ensuite, satisfaits, à la recherche des prochains faits divers que nous pourrons servir à la rencontre suivante. Imaginons quelqu’un·e qui refuserait d’entrer dans ce jeu et qui, au milieu des discours éplorés dirait : « Hier, j’ai passé une journée formidable dans un petit boisé près de chez moi. » Ou encore, imaginons quelqu’un·e qui resterait muet·te et qui refuserait de participer à la surenchère. La·le premier·ère serait cloué·e au pilori de la folie, la·le second·e à celui de l’asociabilité. Je ne sais pas quel rôle est le pire. Je n’ai testé que le second.

Vous savez bien que je parle de tout ceci en toute connaissance de cause. Il y a peu, j’aurais pu adopter comme devise le proverbe arabe : « Qui veut faire quelque chose trouve un moyen, qui ne veut rien faire trouve une excuse. » Simplement, je réfléchis à ce qui compose ma vie…

 

Arrêtons de jouer les victimes. Nous ne sommes pas non plus forcés de jouer les méchants. Jouons ce qui est juste pour nous.

Responsabilisons-nous, chacun·e, pour nos actes.

Justesse

Ce qui est juste est la bonne chose, au bon moment, à la bonne quantité.

Si, en plein désert où je meurs de soif, on me tend un verre d’essence ou si l’on me tend un verre d’eau dix minutes après que je suis mort ou si on ne me donne que quelques gouttes ou si l’on me force à boire tout un bidon d’eau : il n’y aura aucune utilité. Et même : ma vie sera en danger.

Ce qui est juste se définit donc par la nature de la chose. Ce qui est juste varie avec le temps. Et ce qui est juste doit être dosé.

                                              Jean-Pierre Lepri

septembre 2018

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Émotions

Pour introduire cette notion, je commencerais par une image semblable à celle qu’utilise Franck Lopvet.

1 : Je me promène dans un parc X le jour où j’ai obtenu quelque chose que je souhaitais depuis longtemps.

Rejouons la scène en ne changeant qu’un seul élément.

2 : Je me promène dans un parc X le jour où j’ai perdu quelque chose qui m’est très cher.

Ce qui est différent d’une scène à l’autre : mon ressenti.

C’est donc ce que nous sommes venus vivre dans cette incarnation : ressentir. Avoir des émotions. Vivre des émotions. Tester des émotions. Et même peut-être comprendre des émotions.

Dans notre société, nous sommes littéralement bombardés d’émotionnel. Des publicités nous amènent à désirer des objets inutiles et décérébrants. Des décisions des gens de pouvoir échauffent notre colère. Nous apprenons très tôt à baigner dans un univers de compétition qui charrie avec lui honte et tristesse. Et la peur. Si facile à provoquer. La peur maintenue à dessein pour que l’on n’ose pas se questionner, pour que l’on suive craintivement le troupeau… Elle est partout, dans tous les drames dont nous sommes si friands : une dame qui se fait violer dans un film, une enfante que l’on voit se faire ensevelir sous une coulée de boue aux informations, un adolescent qui se fait tabasser à mort sur YouTube, une personne âgée que l’on voit se faire maltraiter dans un centre d’accueil, des animaux que l’on voit se faire massacrer sous toutes les formes, des gens qui meurent de faim à deux pas de chez nous, des chômeurs qui ne s’en sortent pas…

 

Le problème, c’est que l’on nous a habitués à cacher nos émotions aux tréfonds de nos entrailles ou à les éloigner à coups de pilules miraculeuses, de divertissements mielleux ou de spiritualité bienpensante. Or, nous ne sommes pas venus vivre sur cette planète pour être des dieux baignant dans la béatitude. Nous sommes venus expérimenter ce que c’est que vivre dans la forme d’humain que nous connaissons aujourd’hui. Avec émotions.

« Quand une émotion se manifeste, c’est qu’elle veut te pousser à faire un truc.

   En gros, ces (…) signaux disent tous la même chose; fais une action pour revenir à ton émotion de base : la joie*. »

Et tout le monde s’en foutépisode numéro 3

* Je dirais plutôt : l’état de sérénité (voir article sur la dopamine)

Alors, à force d’essayer de dompter nos émotions, nous ne les vivons pas jusqu’au bout. Donc, elles reviennent, toujours plus vives. Et, alors, on a plus de mal à les bloquer. Et un cycle infernal s’enclenche.

Au lieu d’essayer de nier nos émotions pour imiter je ne sais quel héros à la dernière mode qui maitrise tellement ses ressentis que plus rien ne le touche, nous ferions peut-être mieux d’apprendre à connaitre le langage des émotions. Car, une émotion apparait pour nous indiquer comment agir.

Oui, je sais, les émotions nous ont été vendues comme négatives (à part la joie). Mais, c’est parce que nous y restons bloqués. Parce que nous en sommes submergés. Elles provoquent ainsi, dans notre organisme, un tsunami chimique insoutenable (voir l’article suivant) pour lequel nous crions grâce. Le seul moyen que je connaisse pour faire cesser la tyrannie des émotions, c’est de les libérer. C’est-à-dire de les vivre, d’en comprendre le message et d’agir en conséquence. J’ai lu quelque part qu’une émotion reconnue et acceptée dure moins d’une minute…

 

Surprise

État ou action que l’on ne s’attendait pas à trouver et pour lesquels, donc, nous ne savons pas immédiatement quelles sont nos attentes. Cette émotion est neutre, mais elle peut être colorée positivement ou négativement selon quelle autre émotion l’accompagne. De plus, elle est liée à la personne, elle dépend de son expérience. Cette émotion-là nous dérange en général peu, car elle a la particularité de ne pas durer dans le temps. Elle vise à ce que l’on se remette en question dans un contexte, à revisiter nos croyances et nos connaissances.

Colère

Une situation est inacceptable. Quelqu’un·e a franchi mes limites, a bafoué mes valeurs ou n’a pas pris en compte mes besoins. Je dois donc poser une action pour changer la situation ou pour en sortir rapidement.

En outre, quand on est en colère, on produit du cortisol (la cortisone est une substance médicamenteuse). Et quand on a trop de cortisol, sur le long terme, cela ronge les neurones. Pour une minute de colère, il faut une heure au système immunitaire pour évacuer le cortisol… (Et tout le monde s’en fout, épisode numéro 3)

Tristesse

La situation idéale à laquelle j’aspirais ne peut pas ou plus se produire, il faut l’accepter et tourner la page. Cela signifie également que mon cerveau a compris que c’était fini. Mais pas moi. Il faut donc que je commence autre chose pour arrêter d’être triste.

Joie

C’est l’émotion qui fait disparaitre toutes les autres. Elle est la lumière qui perce les ténèbres. Voilà l’émotion que nous recherchons en permanence. Je la vis lorsque je m’adonne à quelque chose qui me fait plaisir, qui me contente, qui me plait, qui me rend fière, qui comble mes aspirations, qui concrétise mes rêves, qui satisfait mes désirs…

Peur

Je ne me sens pas à l’abri et je dois poser une ou plusieurs balises pour éclairer le chemin que je dois parcourir dans le but de le sécuriser.

En gros, cette émotion dit : « Voilà ce qui pourrait arriver si tu ne réagis pas. » Notons que seulement 8 % des peurs sont fondées sur une menace concrète (Et tout le monde s’en fout, épisode 3). Tout le reste est créé par notre mental. Mais, notre cerveau ne fait pas la différence entre une menace réelle et un péril imaginé. Comment, sinon, expliquer qu’un·e humain·e de plus de 60 kg puisse avoir une peur phobique d’un asticot de 3 mm de long…

Honte

Des erreurs ont été commises mais, sur le moment, je n’avais pas les ressources pour les éviter. Et j’ai besoin de m’assurer que cela ne se reproduira pas. Donc, le but positif de cette émotion vise à nous éviter de refaire ces erreurs. Il s’agit de constater que, là, maintenant, je dois acquérir des qualités, des compétences ou la force pour agir autrement si la situation se représentait.

Envie*

C’est la plus cachée de nos émotions. Celle dont on ne parle pas. À tel point qu’il arrive qu’elle ne soit pas incluse dans la catégorie des émotions. Il me semble, à moi, qu’elle y a bien sa place.

Elle indique qu’un besoin social n’est pas comblé. En effet, c’est une émotion qui nous relie aux autres. Elle est toujours dirigée vers un autre que soi. Pour savoir ce que je vaux, je me compare, en général désavantageusement, aux autres. Pour penser à moi-même, j’ai besoin de cette confrontation à autrui. Or, il faut bien comprendre qu’un écart entre moi et quelqu’un d’autre ne signifie pas que je sois inférieure.

Cela dit, je perçois alors que je suis privée de quelque chose. Cela me renvoie à mes limites, à mes insatisfactions, à mes échecs ou à mes manques. Cela réveille en moi des frustrations liées à des désirs non réalisés. Cela touche à mon identité, à ce que je suis et à ce que j’aimerais être. En positif, cela me stimule à en vouloir plus, à repenser à ces objectifs que je n’ai pas atteints et sur lesquels il serait peut-être temps que je me penche à nouveau.

* Le livre disponible sur Internet d’Olivier Bas est des plus intéressants à ce sujet : L’envie, une stratégie

Si je résume selon ma compréhension :

 

La surprise est un signal pour découvrir.

La colère est un signal pour s’affirmer.

La tristesse est un signal pour accepter.

La joie est un signal pour apprécier.

La peur est un signal pour changer.

La honte est un signal pour apprendre.

L’envie est un signal pour réaliser.

 

Notons qu’il y a trois façons de gérer une émotion : affronter la situation, la fuir, rester tétanisé. Mais, en général, après quelques secondes, nous pouvons choisir.

septembre 2018

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